Avec sa tête d’œuf, crâne rasé,
Il s’en allait souvent jouer,
Sur les champs d’courses ici et là,
Papa.
Y avait quelques dimanches aussi,
Où il nous amenait avec lui,
Tellement heureuses d’être avec toi,
Papa.
L’été on partait en vacances,
On avait quand même de la chance,
Même si souvent y avait des cris,
Bas oui, tant pis.
Avec sa tête d’œuf, crâne rasé,
Ses yeux perçants, son petit nez,
Il avait l’air d’un malicieux,
Mon vieux.
C’était un très bon orateur,
Même si sa grosse voix faisait peur,
Un marginal à l’air mafieux,
Mon vieux.
Avec sa tête d’œuf, crâne rasé,
Ses musiques rock et son tarpé,
Un solitaire assez curieux,
Spécial , mon vieux.
Il aimait bien tout les dictons,
Assez rebelle, anti mouton,
Un grand joueur , très sur de soi,
Papa.
Chez nous y avait de l’émotion,
Des cris, des pleurs , de la passion,
La scène de théâtre de la vie,
Des rires , aussi…
Dire qu’on a passé des années,
Sans se comprendre, à s’affronter.
C’est quand le jour où ça va mieux ?
Nous deux…
Pardonnons nous tout ce passé,
Actes violents , mots déplacés,
Acceptons le miroir de soi,
Papa.
C’est quand le jour où l’on s’entend ?
Ne gâchons plus un seul moment,
Pour ne pas avoir de regrets,
Et vivre , en paix.
Pardonnons nous tout ce passé,
D’avoir pas su communiquer,
J’ai tant envie qu’on soit heureux,
Enfin , mon vieux.
C’est quand le jour où l’on s’entend ?
Ne perdons plus un seul instant,
Et aimons nous, c’est plus sympa !
Papa.